Consulting as a Service : chronique d’une transformation annoncée

19000 départs annoncés chez Accenture la semaine dernière, 2000 chez McKinsey le mois dernier, et nous pouvons déjà prédire que ce n’est qu’un début.

Car nous savons tous depuis longtemps que l’avenir des cabinets de conseil passe par une nécessaire adaptation aux nouveaux visages de l’entreprise. Depuis des années, et souvent grâce à nous, cette dernière a appris à travailler différemment en adaptant sa chaîne de valeur là où cette dernière était attaquée – notamment par le biais des nouvelles technologies.

Pourquoi s’étonner que cette transformation ne finisse par nous rattraper ? Quoi de plus normal ? Il serait quand même incroyablement naïf, voire hypocrite, de parler de “crise des métiers du conseil”, quand les chiffres ne signent que la chronique d’une évolution annoncée au sein d’un métier, qui, comme tant d’autres, voit sa chaîne de valeur attaquée par l’irruption de nouvelles technologies.

Notre avenir, nous le savons, va consister à nous adapter aux nouveaux rythmes des entreprises. Dans un contexte où la flexibilité est devenu un maître-mot, on voit bien que le modèle vieillissant du timeboxing rigide n’est plus adapté à la demande de nos clients. La nouvelle est rude pour des grands groupes dont le modèle économique repose encore, pour beaucoup, sur le staffing à 100% de leurs équipes sur des projets au long cours.

Rendons à César ce qui lui appartient : dans un intéressant post Linkedin abondamment commenté, Serge Dautrif, CEO de Synapscore fait ce même constat :
« La révolution de l’intelligence modifie profondément le métier des consultants et la structure pyramidale des cabinets de conseil, écrit-il. Une part importante du travail historique des consultants est maintenant confiée à la technologie. Les méthodes de production de connaissance se standardisent. Les chaînes se fragmentent. Des spécialités émergent. Les industriels de l’intelligence se concentrent. Les flux de production et de diffusion de la connaissance se tendent… »

On ne saurait être plus d’accord, et c’est précisément cet impact technologique qui nous permet aujourd’hui de transformer, nous aussi, notre vieux métier, en remplaçant un modèle de full staffing par un modèle « on demand » reposant sur une solide architecture digitale.

Il y a un an, à l’occasion de notre 11 ème anniversaire, nous expliquions pourquoi le digital était un nécessaire relais de croissance pour le Conseil et comment, depuis des années, nous développons à dessein une culture hybride qui nous a permis de digitaliser les meilleures pratiques et méthodologies. L’idée étant de focaliser l’expertise de nos consultants sur les tâches à forte valeur ajoutée, tout en ne facturant au client que le juste temps passé à la réalisation effective de leur mission.

En formant nos consultants, et en les équipant d’une puissante plateforme numérique, nous sommes en mesure d’offrir à nos clients l’agilité et la capacité d’adaptation qu’il plébiscitent désormais, et qui est à ce jour difficilement accessible au commun des cabinets de conseil.

Dans ce contexte, il nous semble normal de pousser la réflexion un cran plus loin : nous serons donc les premiers à proposer une offre de « consulting as a service » (CaaS) innovante, supportée par une plateforme Delivery as as Service (Daas), adaptée aux entreprises de toutes tailles. Ces dernières bénéficieront d’une expertise de haut niveau sans avoir à supporter les coûts élevés associés au consulting traditionnel. Là est la révolution.

Les enjeux sont majeurs. La réalité, c’est que le marché n’est pas en train de s’effondrer : au contraire est-il en train de s’ouvrir sur de nouveaux horizons. Avec cette notion de consulting par abonnement, nous disposons d’une incroyable opportunité de généraliser l’usage du conseil en transformation au sein des entreprises et des collectivités, en proposant des offres toujours premium, adaptées au rythme de nos clients. avec une consommation « à la demande » et une facturation « à l’usage » rassurantes.

Nous en sommes convaincus depuis longtemps, et les chiffres nous donnent aujourd’hui raison : cabinets et consultants doivent être prêts à s’adapter à cette nouvelle réalité et à proposer des offres en phase avec les besoins modernes des entreprises. C’est notre credo, et nous aurons l’occasion, dans les prochaines semaines, de communiquer de façon encore plus concrète sur le sujet.